Mémoire technique type => à bannir
La technique courante de l'utilisation d'un mémoire technique type est séduisante vu que c'est celle qui permet de passer le moins de temps. Seulement tout le monde sait, par expérience, que cette pratique est évidemment à éviter et conduit aux résultats que vous connaissez.
- Pour s'en convaincre il suffit de relever les notes attribuées par ceux qui pratiquent de la sorte.
Plusieurs erreurs classiques et notoirement connues :
- rédiger à partir d'un mémoire technique type ; il s'agit d'une technique très connue mais le rappel peut être utile pour certains qui démarrent dans les réponses aux marchés publics,
- utiliser le copier-coller sans personnalisation,
- ne pas respecter la demande spécifique de l'acheteur, et c'est ce qui est le plus difficile naturellement.
Le mémoire technique => un problème de méthode
La rédaction d'un mémoire technique spécifique au dossier de consultation de l'appel d'offres auquel vous répondez est essentiellement un problème de méthode.
- Généralement les entreprises candidates disposent bien de la technique et des informations pertinentes mais elles manquent de méthode.
- Comment répondre au besoin ? Comment concevoir le plan spécifique au dossier ? Comment présenter les informations ? Autant de questions qui se posent systématiquement lors de la rédaction du document.
Penser comme si vous étiez l'acheteur qui note le document
Pour comprendre la problématique il suffit de se placer du côté de l'acheteur.
- Pensez-vous qu'un pouvoir adjudicateur qui va vous attribuer une note sera intéressé par un document standard qui aura subi quelques adaptations ?
- Vous même, en votre propre qualité d'acheteur dans votre entreprise, êtes-vous intéressé par une documentation ou même un devis qui seraient un vague copier-coller issu d'un document type même personnalisé ?
La réponse est évidemment : NON.
Le mémoire technique doit impérativement être personnalisé
Le mémoire technique doit être personnalisé, cela parait évident et pourtant on rencontre encore souvent des mémoires types adaptés. Ceci ne signifie pas que vous ne pouvez pas réutiliser CERTAINES parties déjà rédigées mais elles doivent alors alors adaptées précisément aux spécifications particulières du dossier de consultation. Le plan doit par contre être totalement ré-écrit.
- Ceci implique qu'il faut oublier les "plans" que vous trouverez ici où là et que le plan du mémoire technique devra être lui ENTIEREMENT personnalisé au dossier traité.
- Il faut également oublier la réutilisation des documents types qui circulent ici où là sur Internet et qui conduisent aux désillusions que beaucoup ont expérimentés.
Une règle d'or => s'inspirer uniquement de la demande du client
Il faut donc inverser les pratiques courantes qui consistent à démarrer d'un document type. Il faut, en fait, démarrer à partir du besoin exprimé par le client.
- J'écrits, en ce qui me concerne, de nombreux mémoire technique en collaboration avec des entreprises.
- A cette fin je démarre systématiquement d'un page blanche qui ne contient que les mises en formes indispensables qui éviteront de perdre du temps pour la présentation.
Il faut savoir que l'acheteur s'attend à une réponse personnalisée à ses besoins et en aucun cas à un copier-coller adapté détectable parfois dès la page de garde du mémoire.
Conclusion
Les principales recommandations sont les suivantes :
- abandonner les mémoires techniques types,
- démarrer la rédaction du document à partir de la demande spécifique du dossier,
- bâtir la trame de départ sans se soucier de ce que vous avez produit précédemment avec d'autres marchés,
- intégrer ensuite en personnalisant les éléments dont vous disposez,
- respecter strictement la demande, il est inutile de trop en faire en remplissant des pages qui seront contre-productives,
- soigner la présentation.
Il est rappeler qu'un mémoire technique ne se note pas au poids mais à sa pertinence et sa personnalisation.